Germain Bonel

Germain Bonel est né le 5 août 1913 à Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales, et décédé à Perpignan le 14 mars 2002.
Il fut professeur de dessin et de peinture à l’École des Beaux-Arts de Perpignan (de 1967 à 1983) et dans les écoles de Saint-Cyprien, tant en village qu’à la plage.
Son œuvre est riche de nus, portraits, scènes de genre, natures mortes, paysages — toujours sous le prisme d’un expressionnisme décoratif, où la couleur, la matière, le rythme prennent le pas sur la description fidèle.

Critiques et historiens soulignent chez lui :
la beauté singulière des formes, la force irradiante de la couleur, l’approfondissement de la matière, la tendresse des choses de la vie.
un art qui “exclut tout artifice, toute concession”, qui travaille le détail au service du tout, pour atteindre ce que Bonel appelait peut-être sa vérité artistique.
L’émotion immédiate : dès le premier regard, la composition capte le spectateur et installe une atmosphère presque intime.
L’alliance de la puissance colorée et de la retenue : Ni cri, ni murmure seulement — un équilibre rare.
La synthèse des formes : le nu, ou du moins le corps, n’est pas “posé”, mais intégré à une structure géométrique, presque abstraite, qui le transcende.
L’engagement du geste : chaque touche est pensée, chaque contraste de lumière est là pour souligner non ce que l’on voit mais ce que l’on ressent.

Germain Bonel ne se contente pas de représenter. Il traduit — la chair, le silence, l’abandon, la méditation — par la couleur, la matière, le trait. Cette œuvre est une invitation à la présence, au regard intérieur.