3500 €
- Huile sur toile
- Format 120 x100
- Signée
Cédric Lavaud "Hommage à Cotan" Oeuvre Originale Peinture
Sur un fond d’un noir profond, presque infini, se détachent trois objets soigneusement disposés : un chou suspendu, un fruit rouge retenu par un fil fin, et un morceau de courge posé sur un plan simple. Les textures sont rendues avec un grand réalisme : la chair orangée de la courge, les nervures délicates du chou, la densité sombre et veloutée du noir environnant. L’éclairage — venant d’un angle discret — module les ombres d’une façon presque sculpturale, soulignant les volumes et les contrastes. On ressent un silence, une pause contemplative, un entre-deux suspendu.
Contexte de l’artiste
Cédric Lavaud est né le 17 mai 1949 à Pau, et passe son enfance à Gimont dans le Gers.
Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Toulouse (entrée en 1967) puis exercé comme décorateur à Paris jusqu’en 1977, il revient à Gimont pour se consacrer entièrement à la peinture.
Parmi ses thèmes de prédilection : la tauromachie, à laquelle il consacre de nombreuses toiles — ne choisissant pas de torero en particulier, mais s’attachant aux passes, aux attitudes, aux mouvements.
La nature morte constitue un autre pilier essentiel de son œuvre, où la composition, le dépouillement et la matière dialoguent avec la lumière.
Il a exposé en France dès les années 1980 (Béziers, Sainte-Maxime, Bayonne, Auch, Toulouse), puis à l’international (Neuchâtel, Vevey, Séville, San Francisco, New York).
Son talent lui a valu des prix, médailles d’or dans divers salons, et une médaille de bronze au Salon « Art en Capital » au Grand Palais à Paris parmi 400 exposants.
Relation avec Juan Sánchez Cotán
L’œuvre présente un hommage manifeste à Juan Sánchez Cotán (1561-1627), le maître espagnol pionnier du bodegón : nature mortes d’une extrême simplicité compositive, avec fruits, légumes, objets souvent suspendus ou posés sur un rebord dans un espace sombre, comme une niche ou un garde-manger.
Chez Cotán, chaque élément est isolé, mis en valeur par une lumière franche dans la pénombre, procurant une impression de méditation visuelle — une spiritualité discrète dans le banal.
Cédric Lavaud reprend ces principes : suspension, profondeur obscure, primauté de la lumière sur les objets, dépouillement pictural. Mais il apporte sa touche contemporaine — une matérialité plus tactile, un contraste accentué, une composition où le mouvement de suspension joue presque comme une tension dramatique. Ce tableau illustre donc non un simple pastiche, mais une réactualisation — une mémoire vivante — de l’art du bodegón espagnol.
Valeur artistique & intérêt pour collection
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Originalité & maîtrise technique : L’œuvre révèle une grande finesse dans le rendu des textures, dans le travail des ombres et de la lumière.
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Composition équilibrée : Le dépouillement absolu des arrière-plans met en exergue les objets, les suspend ou les pose avec une justesse géométrique.
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Résonance historique : En hommage à Cotán, mais sans nostalgie. Lavaud s’inscrit dans une tradition tout en affirmant une voix propre.
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Impact visuel : L’intensité du contraste, la présence presque sculpturale des volumes, invitent le regard à la méditation, à l’arrêt du temps.