Manolo Ruiz Pipo nait à Grenade dont il gardera la lumière.
En 1936, aprés une enfance heureuse, Ruiz Pipo perd son père, enlevé pendant la guerre d’Espagne, qui ne sera jamais retrouvé.
Il part alors à Barcelone avec son grand père. En 1942 il est reçu à l’école des Arts et Métiers de Barcelone. Il participe rapidement à des salons avec Dali, Picasso, Miro puis il obtient une bourse pour aller étudier à l’école des Beaux Arts de Paris.
Au Louvre, Manolo Ruiz Pipo analyse les œuvres de Georges de La Tour, puis il rencontre Picasso qui se prend d’amitié pour lui et le présente à Jeanne Castel, qui sera sa première galerie Parisienne.
En 1960, le Musée d’Art Moderne de Paris lui achète une œuvre, En 1966 il part en Italie pendant 10 ans. Entre 1975 et 1978 il vit à Amsterdam où il étudie Rembrandt et Vermeer.
En 1971, il part en Australie et expose à Sidney. A son retour en Europe en 1975, Manolo Ruiz Pipo est devenu peintre consacré.
Les œuvres de Ruiz Pipo sont présente dans le monde entier
Des scènes de genre, natures mortes, nus, tauromachie, maternités, portraits… il traite tous les sujets.
Malgré la qualité de son œuvre, Ruiz Pipo reste accessible et n’a pas encore la côte qu’il mérite.
Sommaire
Manolo Ruiz Pipo : Le petit Déjeuner
- Huile sur Toile
- 65×54
- Signée
Manolo Ruiz Pipo : « Maternité »
- huile sur toile
- 73×60
- Signée
- huile sur toile
- 46×38
- Signée
Manolo Ruiz Pipo « Le bain »
- 46×38
- Signée
- Huile sur toile
Manolo Ruiz Pipo « elle prépare la soupe »
- 92×65
- Huile sur toile
- Signée
Manolo Ruiz pipo « Chez la fleuriste »
Ruiz Pipo Oeuvre : Paysage de neige
- Huile sur toile
- 41×33 cm
- Signée
Manolo Ruiz Pipo : » petite fille à la poupée »
Manolo Ruiz pipo
Biographie Ruiz Pipo
Débuts prometteurs, certes, mais Ruiz-Pipó est convaincu qu’il faut élargir sa vision du monde et de l’art.
Quand il arrive à Paris, en 1954, c’est par l’intermédiaire de Picasso et de Jaime Sabartès qu’il devient avec Fautrier, Gromaire, Gen Paul et Ozenfant, l’un des protégés de Jeanne Castel. La personnalité de Jeanne Castel, la qualité et la nouveauté des peintres qu’elle présente (Fautrier, Gromaire, Gen Paul, Ozenfant), attirent de nombreux visiteurs du Tout-Paris. Son prestige a sur ses « poulains » de bénéfiques retombées.
Désormais, Ruiz-Pipó peut se consacrer à la peinture en toute liberté d’esprit. Chaque année, de 1955 à 1962, il participe régulièrement à des expositions personnelles ou de groupe. Il commence à créer une œuvre. Très vite s’affirme dans sa peinture, l’importance des objets et des personnages – non par ce qu’ils représentent mais par ce qu’ils contiennent de la vérité du monde.
Le lauréat est invité à passer un mois dans le Lot-et-Garonne. Un tournant décisif dans la vie de Ruiz-Pipó. Il est séduit par cette région d’une beauté particulière en automne, par la poésie et la gentillesse de ses habitants.
Artiste curieux de tout, il voyage dans le monde entier, en Angleterre, Italie, Australie, Suisse, Pays-Bas et Allemagne.
LONDRES : 1958- 1962
Un portrait exposé chez Jeanne Castel – Monsieur Marcel Midy – attire l’attention d’une visiteuse londonienne, qui demande à l’artiste d’exécuter son effigie et celle de ses enfants. Ruiz-Pipó accepte, s’envole pour Londres. Force est de s’installer sur les lieux et, pendant deux ans, Ruiz-Pipó alterne les séjours à Londres et à Paris. Sa dernière exposition chez Jeanne Castel en 1962, consacrée aux « Jeunes Anglaises », connaît à Paris un vif succès.
Sensible aux êtres qui l’entourent, Ruiz-Pipó s’attache à leur vérité intérieure autant qu’à leur apparence physique : la beauté des femmes et la grâce des enfants sont pour lui deux sources intarissables d’inspiration. Il porte aussi un regard plein d’humanité sur la femme âgée, le vieux catalan ou le paysan andalou : ils sont à l’image de leur vie et de celle de l’artiste.
Car Manolo Ruiz-Pipó est un être profondément humain et jovial et, comme ses tableaux, va droit à l’essentiel.
PROVENCE-ITALIE : 1962
Ruiz-Pipó a fait chez Jeanne Castel la connaissance de Cécile de Terssac qui inaugure à Cannes une galerie avec les œuvres de Ruiz-Pipó, Grand succès dans tous les domaines : la presse est élogieuse, les amateurs enthousiastes. Frédérick Loewe, le célèbre compositeur américain de My Fair Lady, achète d’emblée quinze tableaux…
L’esprit surréaliste de ses peintures évolue vers un style de plus en plus personnel qui correspond à sa rencontre avec le Lot-et-Garonne. Il s’y installe en 1963.
En 1966, le voici à Florence, invité par la galerie Arno. L’Italie le fascine, avec ses villes-musées, sa foule colorée, joyeuse. Les Italiens n’ont qu’un seul critère, la beauté « bello com’ è bello ! ».
A Bologne, la galerie Le Muse organise une présentation de ses peintures, gouaches et dessins. Il a le coup de foudre pour cette ville, ses hautes tours, ses palais médiévaux… Parti pour un séjour d’un mois, il y restera dix ans. Dans son atelier, en haut d’une belle demeure patricienne, il ne se lasse pas du spectacle, des jeux de lumière sur les toits, des soleils couchants qui embrasent la Garisenda, des façades couleur de fruit mûr. « C’est à Bologne, déclare Ruiz-Pipó, que mes couleurs se sont humanisées ». La Commedia dell’ Arte, le carnaval de Venise et leur cortège de personnages, Arlequin, Pulcinella et Colombine, suggèrent à l’artiste d’autres images de la vie, une fantaisie pleine d’humour et de mystère.
En 1966, Ruiz-Pipó expose à la fois à Florence et à Paris chez Jeanne Castel qui présente « Dix peintres espagnols autour de Picasso ». Précisément, l’oeuvre de Ruiz-Pipó ne cesse de s’affirmer et les expositions se multiplient à travers l’Europe. Il est difficile de suivre la trace de ce nomade qui veut ignorer les frontières et embrasser sans contrainte le monde universel de l’art. « La peinture est une, tout en étant différente suivant la latitude, l’esprit du moment, elle n’a pas de nationalité. « Il y a une dualité inséparable du tempérament et de la peinture de Ruiz-Pipó, « un mélange de sensualité à fleur de peau et de grave spiritualité ».
PAYS-BAS : 1970
Après les fresques de Pompéi et la peinture italienne, Ruiz-Pipó décide d’étudier les Ecoles du Nord, des Primitifs flamands à Rembrandt. Il est touché par l’humanité de ce dernier, comme par sa science du clair-obscur. Cette chance lui est offerte par la société Philips qui l’invite à Eindhoven pour présenter ses oeuvres ; là, il s’installe dans un atelier avec sa famille et va pendant deux ans travailler et visiter les musées, découvrant et analysant un art proche de sa nature. Vermeer est à ses yeux « le plus intelligent des peintres, sachant composer une toile comme personne n’a su le faire. Il dépasse la peinture ». Chez Ruiz-Pipó, on retrouve dans certains portraits de cette époque des affinités sensibles : des visages féminins nimbés d’une lumière blonde, subtile, qui transcende le réalisme du portrait.
AUSTRALIE : 1971-1975
De retour de Milan, où il expose à la galerie Nuovo Sagittario, Ruiz-Pipó se lie avec William Bowmore, grand collectionneur australien, qui aime sa peinture et l’invite chez lui, à Newcastle. Ruiz-Pipó a peint pendant cette période de nombreux portraits, quelques paysages et des compositions où s’unissent en une synthèse harmonieuse et bien structurée, l’eau, le minéral et le corps humain. Il expose en 1972 avec Karel Appel à la City Art Gallery de Newcastle.
RETOUR EN EUROPE
Après l’éblouissement du paysage et du climat australien, retour à la grisaille de l’Europe… Ruiz-Pipó retrouve à Paris son atelier de la Rive Gauche.
En France comme à l’étranger, les expositions se multiplient : Paris, Strasbourg, Toulouse, Madrid, Murcie, Berne, Amsterdam, Düsseldorf, Milan… En 1978, le musée Gaston Rapin de Villeneuve-sur-Lot rend hommage à Ruiz-Pipó. A cette occasion, l’artiste offre au musée une immense toile baptisée « Contraste » (2 x 4 m), « mon testament pictural », dit-il, terme tout de même excessif…
Toutes ses expériences visuelles et psychologiques, l’Espagne, la pauvreté, la vitalité de la jeunesse, la féminité, la maternité, la vieillesse, l’ancien et le nouveau monde se mêlent en une seule et fastueuse image que rythme, au centre, la silhouette blanche du Pierrot lunaire, le personnage intangible, la part du rêve…
Après une vie mouvementée et souvent solitaire, il a enfin trouvé son havre de paix, « son pays », le Lot-et-Garonne : « Je viens, je pars, je ne quitte jamais. C’est écrit dans les étoiles… » Ruiz-Pipó parle peu du passé mais beaucoup de l’avenir, de ses projets et surtout de ce qui a été et sera toujours sa raison de vivre : la peinture.
Manolo RUIZ-PIPO a aujourd’hui sa place parmi les plus grands peintres espagnols contemporains.